Détérioration plus ou moins importante des fonctions des reins qui se traduit :
- par une accumulation dans le sang des produits normalement éliminés avec l’urine, tels que l’urée et la créatinine
- par un déséquilibre de la balance ionique du sang (sodium et potassium notamment)
- par une diminution de la fonction endocrine des reins, production d’hormones (bradykinine, rénine, érythropoïétine) et de la forme active de la vitamine D
Dans ces techniques, le sang du patient est traité par filtration et/ou par des échanges avec un liquide dit « de dialyse » ou « dialysat » à travers une membrane semi-perméable.
Les techniques de dialyses ne compensent donc pas le déficit de la fonction endocrine des reins.
Quatre techniques principales :
- La dialyse péritonéale, dite aussi « dialyse en continu » dans laquelle le péritoine, une membrane interne du corps humain qui participe au soutien des organes et qui délimite une cavité dite « cavité péritonéale », est utilisé en tant que membrane semi-perméable. Un liquide dit « liquide de dialyse » est introduit dans cette cavité pour le temps nécessaire aux échanges avec le sang (temps de stase), puis drainé hors de la cavité péritonéale.
- L’hémodialyse dite conventionnelle, réalisée à l’aide d’un hémodialyseur dans lequel les échanges entre le sang du patient et le dialysat se produisent selon des mécanismes de diffusion à travers une membrane hémiperméable.
- L’hémofiltration dans laquelle une pression est exercée sur le sang forçant le passage d’une partie du liquide plasmatique à travers une membrane hémiperméable. Ce type de filtration, basée essentiellement sur des mécanismes de convection, est appelée ultrafiltration. Le liquide récolté, l’ultrafiltrat, est éliminé et la perte de volume qu’il représente est compensée par l’injection d’un liquide de substitution.
- L’hémodiafiltration associe l’hémodialyse et l’hémofiltration. Cette technique nécessite donc, elle aussi, l’injection d’un liquide de substitution.
La fabrication du dialysat (liquide de dialyse) et du liquide de substitution se fait à partir d’eau osmosée, elle-même produite à partir de l’eau de distribution.